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Embolisation utérine pour fibromes utérins

Qu’est ce qu’un fibrome utérin ?

Un fibrome utérin parfois appelé myome ou fibromyome ou léiomyome, est une tumeur bénigne donc non cancéreuse qui se développe au niveau de l’utérus. On distingue selon leur localisation plusieurs types de fibromes.

Les fibromes utérins sont-ils fréquents ?

C’est l’affection gynécologique la plus fréquente et environ 20 à 40 % des femmes de plus de 35 ans ont des fibromes utérins et 20 à 50 % de ceux-ci sont responsables de symptômes et doivent être traités.
Ils guérissent habituellement après la ménopause mais peuvent réapparaître en cas de traitement hormonal substitutif.
Il existe également une prédisposition familiale ou ethnique.

Quel est l’intérêt de l’embolisation des fibromes utérins?

L’ embolisation est une technique innovante, mini invasive donc moins contraignante qu’une chirurgie, simple et efficace qui permet de guérir les symptômes des fibromes dans plus de 90 % des cas en faisant diminuer leur volume de plus de 70 %.

L’embolisation des artères utérines pour le traitement des fibromes consiste à injecter des particules (petites billes) sélectivement dans les artères de l’utérus. Grâce au choix de la taille des billes et au positionnement du cathéter, elles vont aller précisément dans les artères qui nourrissent les fibromes. Les fibromes ainsi appauvris de vaisseaux nourriciers, vont diminuer en taille. Le but est de diminuer voire faire disparaître les symptômes liés aux fibromes (douleurs, saignements, anémie, troubles urinaires, constipation).

L’ embolisation est pratiquée sans ou avec anesthésie générale sans ouverture de l’abdomen et sans cicatrice.

La récidive des fibromes après embolisation est peu fréquente (10 %).

De plus, cette intervention permet de conserver l’utérus et ainsi de prévenir les troubles de la statique pelvienne.

 

Déroulement de l’examen

Les examens de sang que vous devez faire avant l’intervention

Avant l’examen, on pourra vous demander de faire des analyses médicales pour vérifier que votre sang coagule bien et si vos reins fonctionnent bien.

Apportez le jour de votre hospitalisation :

  • La demande de votre médecin (ordonnance, lettre…), si celui-ci est extérieur à l’établissement qui pratique l’embolisation des fibromes.
  • Les résultats du laboratoire si cette intervention vous a été demandé en dehors de l’établissement
  • Le dossier radiologique en votre possession (échographies, scanners, IRM …) sauf s’il a été réalisé dans l’établissement

La liste écrite des médicaments que vous prenez Pour l’intervention :

À l’exception des médicaments que l’on vous aurait précisément demandé d’arrêter, vous prendrez normalement vos autres traitements.
Il faut être à jeun (depuis plus de 6h) et pour être plus à l’aise et faciliter l’intervention par le radiologue, il vous sera demandé d’aller aux toilettes avant l’intervention. Une perfusion pourra vous être posée avant l’examen pour pouvoir administrer des médicaments par voie intraveineuse si nécessaire.

Le processus d’examen :

L’intervention est pratiquée par des médecins radiologues, en salle de radiologie interventionnelle sous anesthésie locale ou sédation. Votre coopération est essentielle : elle contribuera à la rapidité de l’examen. Vous devez rester immobile pendant l’ensemble de l’intervention et arrêter de respirer pendant quelques secondes si le radiologue vous le demande. Si nécessaire, des médicaments pour vous détendre pourront vous être donnés. Durant toute la durée de l’examen, le radiologue et son équipe seront à votre écoute et répondront à vos demandes.

L’embolisation utérine comprend 6 étapes principales :

  • L’anesthésie locale au point de ponction (plis de l’aine ou du poignet). Elle provoquera une petit gène de courte durée.
  • La mise en place d’un introducteur vasculaire au point d’entrée à la peau qui permettra d’insérer de façon indolore des petits tuyaux (cathéters) afin de naviguer dans vos artères.
  • L’exploration des artères de l’utérus, sous contrôle radiographique. Le cathéter servira à injecter un « produit de contraste iodé », qui permettra de visualiser les vaisseaux à traiter. Lors de l’injection de ce produit, vous pourrez ressentir une sensation de chaleur.
  • L’injection des « billes » dans les vaisseaux qui nourrissent les fibromes, appelée « embolisation ». À ce moment vous pourrez sentir une gêne ou une douleur dans le bas du ventre. Ces réactions sont tout à fait banales. Informez le radiologue et l’équipe de manipulateurs qui prendront en charge ces symptômes et pourront les faire diminuer, parfois avec l’aide d’une équipe d’anesthésie.
  • Un contrôle sera ensuite réalisé pour vérifier que les artères utérines ont bien été traitées.
  • Le retrait du matériel et fermeture du point de ponction par compression ou mise en place d’un système dédié.

L’embolisation utérine peut prendre de 30 minutes à 90 minutes, selon la complexité pour accéder aux artères utérines. L’équipe de radiologie vous indiquera si vous devrez rester allongée et pendant combien de temps, à quel moment vous pourrez boire et manger, ainsi que la durée de votre séjour à l’hôpital.

Que va-t-il se passer après l’embolisation utérine ?

Vous serez surveillée attentivement par le personnel soignant lors d’une hospitalisation dont la durée peut varier, notamment en fonction de votre tolérance. Des médicaments pourront vous être administrés en fonction de vos symptômes (douleurs, nausées, …). Dans les 24 heures qui suivent l’intervention il est conseillé de boire de l’eau pour favoriser l’élimination du produit de contraste injecté pendant l’examen (1,5L/j). Les recommandations sur le point de ponction vous seront données par l’équipe de radiologie.

L’équipe médicale dont le radiologue fait partie jugera du moment où vous pourrez sortir de l’hôpital.

Quand saurai-je si le traitement a été efficace ?

Un premier commentaire pourra vous être donné juste après l’intervention et permettra de vous informer de son déroulement. L’efficacité de l’embolisation utérine sera souvent évaluée à distance (environ 3 à 6 mois après la séance) par imagerie (IRM ou échographie en cas de contre-indications) et une consultation afin de refaire le point sur l’évolution vos symptômes. Le résultat vous sera donné par le radiologue

Documents importants

  • Questionnaire consentement que vous avez reçu complété et signé
  • Vos radiographies ou précédents examens en rapport avec votre rendez-vous, pour que votre radiologue puisse interpréter votre examen dans les meilleures conditions
  • L'ordonnance du médecin prescrivant l'acte.
  • La liste des médicaments que vous prenez
  • La CARTE VITALE à jour
  • L'attestation CMU ou ACS
  • La feuille d’accident de travail (si besoin)
  • L’attestation si vous êtes en maladie professionnelle
  • Un moyen de règlement (chèque, CB ou espèces)

Informations importantes

Complications et risques éventuels

Quelles complications peuvent survenir pendant et après l’embolisation
utérine ?

Toute intervention sur le corps humain, même conduite dans des conditions de compétence et de sécurité maximales, comporte des risques.

Pendant le traitement, vous pourrez ressentir des douleurs dans le bas ventre. Les complications de toute artériographie, c’est à dire du passage de cathéters dans les vaisseaux, peuvent s’observer, mais elles sont exceptionnelles (hématome, allergie, …).
Après le traitement, un syndrome post-embolisation peut avoir lieu. Il associe des douleurs abdominales, de la fièvre et parfois des nausées. Il sera prédominant les 12-24 premières heures. Une ménopause postembolisation (2-3%) peut être observée. Une infection de l’utérus peut survenir (dans les 3 semaines) et nécessitera un traitement par antibiotiques, voire dans de très rares cas un traitement chirurgical.
En pratique : prévenez-nous en cas de douleur au ventre persistante ou en cas de signes anormaux tels qu’une fièvre > 38,5°C ou frissons.

Informations complémentaires
Bon à savoir

Les différents centres où sont pratiqués cet examen

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